Communiqué de presse du CNB à l’occasion de la publication du rapport IPBES 2019
Le bureau du Comité national de la biodiversité (CNB) en lien avec la vice-présidence :
— se félicite de l’adoption par les 131 États membres de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) du premier rapport intergouvernemental sur l’état de la nature, des écosystèmes et des contributions apportées par la nature aux populations, 14 ans après l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millenium Ecosystem Assessment) ;
— note le soutien constant de la France, depuis la Conférence internationale « Biodiversité : sciences et gouvernance » tenue à l’UNESCO à Paris en 2005, en faveur de la création d’un groupe international d’experts sur la biodiversité, dont IPBES est maintenant la concrétisation et de l’accueil par la France de la 7e session plénière de l’IPBES ;
— se réjouit du fort investissement de la communauté scientifique française dans les travaux d’IPBES, et en particulier dans l’élaboration du rapport qui nous alerte sur l’accélération inédite de l’extinction des espèces dans le monde et sur le risque d’une 6e extinction de masse des espèces ;
- salue le travail mené lors de la 7e session plénière de l’IPBES qui s’est tenue du 29 avril au 4 mai 2019 à Paris, avec pour ambition d’améliorer les politiques et les actions relatives à la biodiversité au cours de la décennie à venir ;
— souligne la qualité de la méthode employée par l’IPBES, l’évaluation mondiale s’appuyant sur près de 15 000 références, y compris des documents scientifiques et des informations gouvernementales ;
— demande en conséquence que les décideurs publics et privés du monde entier portent la plus grande attention au diagnostic dressé dans le rapport intergouvernemental sur l’état de la nature, des écosystèmes et des contributions apportées par la nature aux populations rendu public le 6 mai 2019 et il attend qu’ils y répondent avec célérité et ambition de sorte que leurs décisions contribuent de façon décisive à stopper l’érosion de la biodiversité,
Dans sa délibération n° 2018-03 relative au projet de Plan Biodiversité, le CNB relevait déjà que :
· les signaux d’alerte se multiplient : effondrement des populations d’oiseaux, d’insectes, de mammifères tant terrestres que marins,
· dans le même temps, les preuves des multiples apports de la biodiversité à notre santé, notre bien-être, nos activités économiques et culturelles, nos liens sociaux s’accumulent,
· enfin, ce déclin, dont notre espèce est sans conteste responsable, n’est pas inéluctable : quand des mesures pertinentes et ambitieuses ont été mises en place, les résultats sont au rendez-vous.
Le CNB tirera des recommandations de ce rapport et les adressera au ministre de la Transition écologique et solidaire en vue de nourrir la contribution de la France au Congrès mondial de la nature (11 au 19 juin 2020, à Marseille) et à la 15e conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (automne 2020, en Chine).